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2014

RÉALISATION: Jacques Mitsch
SCÉNARIO: Jacques Mitsch, Benoit Grison, Caroline Hocquard
CONSEILLER SCIENTIFIQUE: Benoit Grison
MONTAGE: Gilles Pedoussaut
IMAGE: Lubomir Bakchev
SON: Jean-Marc Pedoussaut
MUSIQUE: Gilles Carles
PRODUCTION: K Production (Lili Lelieu) / Arte France
DISTRIBUTION: Terranoa
DURÉE: 52′
DIFFUSION:  ARTE
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RÉSUMÉ: Il y a seulement vingt-cinq ans que les premières preuves d’un comportement d’automédication chez un animal ont été apportées, d’abord chez le chimpanzé. Sur la base des recherches pionnières menées par le scientifique américain Michael Huffman, qui nous sert de guide tout au long du film, une nouvelle science a été fondée : la zoopharmacognosie, ou l’étude de la pharmacopée animale. Au carrefour de l’éthologie, de la médecine et de l’anthropologie, l’étude du comportement des « animaux-médecins » nous fait nous pencher sur la genèse de l’intelligence et de la culture. Où commence l’humanité, où finit l’animalité ? Elle donne de précieux éléments sur la nature possible de l’automédication chez les premiers hominidés, et sur l’évolution des comportements thérapeutiques jusqu’à notre médecine moderne.
CRITIQUE (Le Monde)

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Où commence l’humanité ? Où finit l’animalité ? Ce magnifique documentaire nous entraîne sur ce chemin philosophique pendant près d’une heure en nous faisant découvrir des chimpanzés, des papillons monarques ou encore des perroquets qui luttent eux-mêmes contre les maladies qui les rongent.
On savait que les animaux pouvaient utiliser des outils, qu’ils connaissaient l’art de la ruse ou qu’ils ressentaient des émotions. Voilà maintenant que l’on réalise aussi qu’ils pratiquent l’automédication. La faune regorgerait donc de médecins amateurs.
Cette nouvelle science s’appelle la « zoopharmacognosie ». Un nom barbare qui cache des comportements animaliers fascinants décrits tout au long du film de manière très pédagogique par plusieurs scientifiques.
Le primatologue Michael Huffman travaille depuis des années sur le sujet. En Tanzanie, où vit la plus grande colonie de chimpanzés du monde, il a réussi à démontrer comment les grands singes éliminaient des parasites intestinaux en suçant le jus de la Vernonia amygdalina, une plante très amère, dont ils recrachent soigneusement les fibres. Ses travaux ont fait des émules, et plus de cent chercheurs documentent aujourd’hui cette capacité étonnante. A Mexico, les moineaux tapissent leur nid de mégots de cigarettes, car la nicotine élimine les parasites. En Afrique, les perroquets viennent picorer l’argile des termitières, aux vertus antibiotiques, et qu’ils utilisent comme une sorte de pansement gastrique.
Comment interpréter une telle intelligence ? Quelle est la part de l’inné ? Quelle est celle de l’acquis ? Chez les grands singes, serait-ce le fait de l’apprentissage social ? Tout à fait possible, répondent les primatologues. Mais cette piste ne peut être retenue pour les insectes. A l’université américaine d’Atlanta (Géorgie), l’un des grands lieux de recherche sur le papillon monarque, le chercheur Jaap De Roode avance l’hypothèse que la capacité d’automédication du lépidoptère pourrait être programmée génétiquement.
La science n’est pas la seule à s’intéresser à ces cabinets médicaux à ciel ouvert. En Tanzanie, des guérisseurs traditionnels se sont enrichis des comportements des « animaux médecins » pour soigner les habitants de leurs villages.

Marie-Béatrice Baudet

 

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/televisions-radio/article/2014/08/29/les-animaux-medecins_4478983_1655027.html#IxgJZTyuD20fHgAy.99

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 CRITIQUE (Télérama)
L’éléphant kenyan avale des baies pour soigner ses indigestions, le rhinocéros asiatique mâchouille des écorces de palétuvier pour se prémunir d’infections urinaires, et le rat à crête africain s’enduit de poison végétal pour éliminer parasites et prédateurs. Ce phénomène d’automédication animale fut scientifiquement établi il y a à peine vingt-cinq ans par le primatologue américain Michael Huffman lorsqu’il observa, en 1987, dans le parc tanzanien de Mahale, des chimpanzés mastiquant du vernonia pour se soigner.
Un documentaire pédagogique revient pas à pas, avec Michael Huffman, sur cette découverte qui jeta les fondements de la zoopharmacognosie. A Atlanta, l’écologue américain Jaap De Roode nous présente en parallèle ses recherches sur le célèbre papillon monarque, qui utilise les asclépiades, des plantes herbacées, comme bouclier antiparasites. Cette balade étonnante dans l’armoire à pharmacie animale démontre que l’automédication n’est pas l’apanage des espèces les plus développées. Innée ou résultat d’un apprentissage social, thérapeutique ou préventive, elle est « un principe basique de survie dans le monde animal », explique Huffman. La démonstration, limpide et émaillée d’animations amusantes, ouvre in fine des pistes de réflexion passionnantes. Michael Huffman a établi au cours de ses recherches que les hommes s’inspirent depuis longtemps des « animaux médecins » pour se soigner. Et si le vernonia pouvait être utilisé pour combattre le paludisme et le cancer dans un futur proche ? — Marie-Hélène Soenen

 

 

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